Vétérinaire : des métiers variés

Ce que je préfère dans mon métier, c’est la stimulation intellectuelle, aussi bien pour analyser les données que pour apprendre à utiliser de nouvelles méthodes ou de nouveaux outils.

Servane Bareille
Analyste de données du laboratoire de Lyon

Depuis que je suis petite, je me suis intéressée à la biologie et puis, rapidement aux maladies infectieuses. J’ai intégré l’école vétérinaire de Nantes car je savais que cette formation m’apporterait les bases pour comprendre ces thématiques. Je voulais alors devenir chercheuse en microbiologie ou en immunologie.

Assez rapidement, j’ai réalisé que travailler à l’échelle cellulaire ne me satisfaisait pas. Je me suis alors intéressée aux mécanismes de propagation des agents pathogènes pour comprendre comment mieux les surveiller et ainsi mieux les contrôler et les prévenir.

Aujourd’hui, je suis data analyst en épidémiologie. Je travaille sur la hiérarchisation des risques d’introduction de maladies animales par voie commerciale. Je participe aussi à un projet  qui vise à améliorer la surveillance de l’antibiorésistance en France et en Europe. 

Cela correspond à ce que je voulais faire étudiante, mais en mieux !

Pour moi la recherche était uniquement académique et souvent fondamentale. En travaillant à l’Anses je découvre des activités à visée applicative, ce qui apporte un aspect concret qui m’aurait peut-être manquée autrement. Certes je ne suis pas chercheuse à proprement parler comme je l’imaginais, mais pour l’instant c’est un poste hybride qui me plait et me satisfait pleinement.

Ce que je préfère dans mon métier, c’est la stimulation intellectuelle, aussi bien pour analyser les données que pour apprendre à utiliser de nouvelles méthodes ou de nouveaux outils. J’apprécie aussi les échanges enrichissants avec les collègues, à la fois au sein de l’équipe, mais aussi d’autres structures et d’autres disciplines. On pourrait croire que travailler derrière un ordi est ennuyant mais les tâches du quotidien sont variées et diversifiées.

J’ai l’impression de faire un métier utile pour la santé publique et qui correspond à mes valeurs.

J’étudie les systèmes biologiques tiques-hôte-agent infectieux, particulièrement complexes, ce qui est d’autant plus intéressant.

Laure Bournez
Épidémiologiste du laboratoire de la rage et de la faune sauvage de Nancy

J’ai fait mes études à l’École vétérinaire d’Alfort. J’avais décidé de faire des études vétérinaires pour pouvoir m’orienter ensuite dans le domaine de la recherche en écologie dans le monde animal. Au cours de mes études, j’ai découvert l’épidémiologie en santé animale, puis l’éco-épidémiologie, ce qui m’a tout de suite intéressée. J’ai donc ensuite fait un master 2 en épidémiologie et une thèse d’université sur la bio-écologie des tiques tropicales Amblyomma variegatum et Amblyomma hebraeum.  

Je travaille actuellement à Nancy, au laboratoire de la Rage et de la faune sauvage, en tant que chargée de projets de recherche. Je suis responsable du développement et de l’animation de la thématique sur l’éco-épidémiologie des tiques et leurs agents infectieux. Je développe des projets de recherche variés qui portent à la fois sur la bio-écologie des tiques et la compréhension des cycles épidémiologiques des agents infectieux portés par les tiques dans la faune sauvage, ainsi que sur les situations à risque d’exposition pour l’être humain aux piqûres de tiques et à ces agents infectieux. L’objectif est d’améliorer la prévention de ces risques. Tout à fait ce que je voulais faire étudiante !

La recherche est un métier où l’on ne s’ennuie jamais et où on apprend en continu !

J’adore étudier les systèmes biologiques tiques-hôte-agent infectieux, qui sont particulièrement complexes à comprendre et qui sont donc d’autant plus intéressants à étudier. J’aime poser des questions et des hypothèses scientifiques et finalement être surprise par les résultats obtenus.

Être à l’Anses permet de faire plus facilement le lien entre recherche, surveillance et référence et d’intégrer notre travail dans un contexte de gestion et de prévention des maladies en santé publique et vétérinaire.

Au cours de mes études, j’ai vite réalisé que je m’intéressais à la santé publique et aux aspects méthodologiques.

Laëtitia Canini
Chargée de projet scientifique en épidémiologie du laboratoire de santé animale

Je suis diplômée de l’École nationale vétérinaire de Toulouse et j’ai fait un master en épidémiologie clinique pour valider ma dernière année. J’ai ensuite fait une thèse en Santé publique (spécialité biomathématiques, biostatistique) sur la dynamique de l’infection grippale. J’ai enfin fait deux post-doctorats à l’étranger.

J’ai d’abord choisi de faire des études vétérinaires car j’avais un attrait pour le monde médical et les animaux avec en tête de plutôt travailler en clinique. Au cours de mes études, j’ai cependant vite réalisé que je m’intéressais principalement à la santé publique et aux aspects méthodologiques.

Je travaille à l’Anses depuis 2018 au sein du laboratoire de santé animale de l’Anses à Maisons-Alfort, en tant que chargée de projets scientifiques en épidémiologie. Je travaille principalement sur les questions de modélisation, ce qui correspond parfaitement à ce que je voulais faire quand j’ai débuté ma thèse. Mes travaux ont deux axes principaux : la phylodynamique, qui étudie les variations génétiques pour comprendre la dynamique des populations de pathogènes, et la dynamique intra-hôte, qui permet de modéliser la croissance des pathogènes au sein des individus.

J’apprécie l’aspect transversal de l’épidémiologie. En tant que modélisatrice, je suis amenée à travailler en collaboration avec des collègues de différentes équipes du laboratoire sur des maladies et des problématiques variées, ce qui est très enrichissant.

Je contribue à améliorer la santé des porcs à une échelle collective en faisant progresser les outils de maîtrise que sont les vaccins.

Olivier Bourry
Chef de projet en virologie immunologie
Responsable adjoint du LNR peste porcine africaine

Issu d’une famille d’agriculteurs, j’ai choisi de suivre un cursus vétérinaire à l’ONIRIS (École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l'alimentation de Nantes-Atlantique), pour pratiquer ensuite la médecine vétérinaire en clientèle mixte rurale. Suite à un séjour professionnel au Gabon, j’ai développé un intérêt pour la virologie. De retour en France j’ai effectué une thèse d’université puis deux post-docs sur ce sujet.

Désireux de pouvoir concilier ma formation initiale à mes compétences en virologie, j’ai orienté ma carrière vers la virologie vétérinaire. C’est ainsi que j’ai rejoint l’Unité Virologie immunologie porcines du laboratoire de Ploufragan-Plouzané-Niort de l’Anses, pour prendre en charge les recherches sur le virus du syndrome dysgénésique et respiratoire porcin (SDRP). Je suis aujourd’hui responsable de l’équipe qui travaille sur ce sujet.

Au quotidien je conçois, gère et valorise des projets de recherche appliquée en immunologie et en virologie porcines. Je m’intéresse en particulier à évaluer et à optimiser l’efficacité et la sécurité de vaccins dirigés contre des infections virales majeures des porcs, telles que le SDRP ou la peste porcine africaine (PPA). Je peux ainsi concilier mes compétences vétérinaires et d’immuno-virologie.

Sur le site de Ploufragan je bénéficie d’un environnement exceptionnel pour la mise en œuvre de mes projets, avec à la fois le laboratoire de virologie immunologie porcines, mais aussi les installations expérimentales porcines pour les études en animaleries, le service d’épidémiologie pour les études de terrain, ou bien encore la plateforme de séquençage NGS,pour la caractérisation fine des virus.

Mon travail à l’Anses me permet de contribuer à améliorer la santé des porcs à une échelle collective en faisant progresser les outils de maitrise que sont les vaccins.

Je contribue, à mon niveau, à l’amélioration de la santé publique, animale et humaine dans le cas des maladies transmissibles à l’être humain.

Catherine Collignon
Coordinatrice d’expertise à la Direction de l’évaluation des risques

Attirée avant tout par la médecine, vétérinaire comme humaine, j’ai suivi mes études à l’école vétérinaire de Nantes. Mon but était alors d’exercer en clientèle canine et féline, plus particulièrement en médecine.

Après plusieurs années d’exercice en tant que vétérinaire praticienne, j’ai souhaité découvrir d’autres aspects de ma profession. Après un diplôme interuniversitaire en Santé environnementale, je suis entrée à l’Anses en 2009. Cela a constitué pour moi un vrai tournant professionnel que je n’avais pas du tout envisagé lors de mes études vétérinaires !

Actuellement coordinatrice d’expertise, mes missions consistent à prendre en charge des saisines en santé animale et dans une moindre mesure en alimentation animale, notamment en urgence. Ces missions incluent l’analyse et le cadrage de la problématique, ses enjeux, puis l’organisation de l'expertise collective pour produire des rapports et avis de l'Agence. Je contribue aux travaux de recherche, d’analyse et de synthèse bibliographiques ainsi qu’à la rédaction scientifique des avis et rapports.

J’apprécie en particulier la diversité des sujets abordés, des agents pathogènes et des espèces animales visés  ainsi que la richesse des échanges avec les experts et leurs points de vue complémentaires. Les recherches bibliographiques et la contribution à la rédaction des rapports et des avis font également partie des aspects les plus intéressants de mon métier.

Mon travail à l’Agence me permet de contribuer, à mon niveau, à l’amélioration de la santé publique, animale et humaine dans le cas des maladies transmissibles à l’être humain, dont l’importance n’est plus à démontrer.

>Un jeune vétérinaire commençant ses études pourrait réfléchir au champ des possibles offert par le diplôme de vétérinaire (e.g. de la clientèle canine, rurale ou mixte à l’industrie pharmaceutique ou agroalimentaire en passant par la recherche).

Travailler à l’Anses me donne la possibilité de participer à des groupes de travail internationaux et de mener des inspections avec des collègues étrangers.

Maryline Buggin-Daubié
Inspectrice des établissements pharmaceutiques vétérinaires de l’Agence nationale du médicament vétérinaire

J’avais choisi d’être vétérinaire, très tôt : enfant, je rêvais de soigner les vaches ! J’ai donc fait l’école vétérinaire de Nantes, puis obtenu un diplôme d’études approfondies (DEA) en agronomie et une thèse de troisième cycle sur la vaccination contre la leptospirose animale.

Je me suis aperçue que la pratique libérale ne me convenait pas. L’enseignement me tentait et j’ai continué mon parcours d’études pour enseigner à l’école vétérinaire. Je n’y suis pas restée pour des contraintes personnelles.

Je suis aujourd’hui inspectrice des établissements pharmaceutiques vétérinaires à l’Agence nationale du médicament vétérinaire au sein de l’Anses. Un parcours que je n’avais pas du tout imaginé lorsque j’étais jeune étudiante !

Au quotidien, nous vérifions que les industriels se conforment à la réglementation pour la fabrication et la distribution des médicaments vétérinaires.

J’apprécie aujourd’hui la variété des contacts et des activités qu’offre mon poste. Nous nous déplaçons chez des industriels très différents, distributeurs et fabricants de médicaments. Nous rencontrons à la fois des grands groupes et des petites structures. Ils utilisent des technologies très variées : certains ont des installations d’essais, ils produisent des médicaments chimiques, biologiques , injectables ou non, etc. Nous avons aussi de nombreuses interactions avec des groupes d’inspecteurs à l’international (Agence européenne des médicaments, PICs) pour échanger sur nos pratiques, élaborer les textes règlementaires, etc. Nous avons besoin de nous former en permanence, les pratiques et la réglementation évoluent très vite.

Travailler à l’Anses me donne la possibilité de participer à des groupes de travail internationaux et d’inspecter avec des collègues étrangers, par exemple dans le cadre du JAP (Programme d'audit conjoint).

Bien se renseigner sur la réalité du métier : il existe énormément d’opportunité de métier avec un diplôme en médecine vétérinaire.

Mon poste met à profit mon expérience en matière de surveillance, tout en permettant des synergies avec la recherche.

Céline Dupuy
Coordinatrice de la Plateforme nationale d’épidémiosurveillance en santé animale au laboratoire de Lyon

Après une formation à l’école vétérinaire de Lyon, j’ai souhaité intégrer la fonction publique en devenant inspecteur de la santé publique vétérinaire. Cela a été motivé à la fois par mes convictions de travailler pour le service public et aussi par la diversité des parcours que ce type de carrière pourrait m’offrir. Cette intuition s’est confirmée puisque j’ai occupé différents postes, notamment à la Direction de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt de Guyane en tant que chef de service santé et protection animale, j’ai également fait un passage par la recherche.

Depuis 2019, je suis coordinatrice de la Plateforme nationale d’épidémiosurveillance en santé animale à l’Anses. Je n’aurais pas imaginé avoir ce type de fonction lorsque j’étais étudiante. C’est mon parcours au travers de mes précédents postes qui m’a naturellement guidée vers cette activité qui met à profit mon expérience en matière de surveillance, tout en permettant des synergies avec la recherche.

Ce que je préfère dans mon poste actuel c’est la diversité des acteurs avec lesquels je suis amenée à collaborer et la richesse que cela apporte dans tous les travaux menés. Concernant mon métier d’inspecteur de la santé publique vétérinaire au sens plus large, j’apprécie la diversité des emplois qu’on peut occuper au niveau national et international, ainsi que l’enrichissement que cela apporte. Travailler à l’Anses me permet de côtoyer une communauté de chercheurs et d’agents de diverses expertises dans un environnement qui vise à répondre à des enjeux de service public, ce qui me porte depuis le début de ma carrière.